Depuis la crise et la suppression de certaines aides financières, l’emploi des « nounous » à domicile a nettement reculé, selon la CNAF.

Elles ne pèsent pas lourd dans la balance. Les salariés qui gardent les enfants au domicile des parents-employeurs ne fournissent que 1,7 % de la capacité totale d’accueil des moins de trois ans, soit un peu plus de 40.000 places – qu’il s’agisse d’une garde partagée avec une autre famille ou bien d’une garde simple, selon le dixième Observatoire national de la petite enfance, publié par la Caisse nationale d’allocations familiales.

Mais les « nounous » ont le blues, et les politiques commencent à s’en inquiéter. Depuis 2011, le nombre d’employeurs et le volume horaire sont en chute libre. Rien qu’en 2014, le recul annuel du nombre d’heures déclarées s’est fortement accéléré : -4,6 %, après déjà -4,5 % en 2013 et -1 % en 2012. Au troisième trimestre 2015, il cède encore -3,6 %.

Nombreux revirements politiques

La crise économique est passée par là. Elle a réduit les capacités financières des ménages. Or la garde simple est le mode de garde le plus coûteux : le reste à charge est évalué à 1.300 euros par mois pour un couple bi-actif gagnant 4 SMIC, contre 350 à 400 euros en garde partagée, chez une assistante maternelle, ou en crèche. Il est possible aussi que le travail au noir ait augmenté.

Et les revirements politiques n’ont pas arrangé la situation. La suppression par la gauche des avantages fiscaux introduits par François Fillon pour les particuliers employeurs a fait des dégâts. Le gouvernement a donc ré-introduit il y a un an une déduction fiscale très limitée pour les gardes d’enfants de 6 ans à 13 ans, plafonnée à 40 heures par mois. Elle n’a pas suffi d’après les dernières statistiques. C’est pourquoi le gouvernement a fait voter en décembre une réduction de charges de 2 euros par heure de garde à domicile.

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