GRAND AGE
La participation des seniors au financement de la dépendance
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié les résultats issus du modèle de microsimulation intitulé Autonomix permettant d’estimer la participation des seniors aux dépenses liées à la dépendance une fois les aides déduites. Les analyses réalisées portent sur les 779 000 bénéficiaires de l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) à domicile et sur les 611 000 résidents de 60 ans et plus en établissement pour personnes âgées (EHPA, Ehpad et USLD).
De ces travaux il ressort différentes conclusions : En 2019, à domicile, la participation des seniors serait de 47 euros par mois, en tenant compte du droit théorique à un crédit d’impôt.
Cela étant, selon le niveau de dépendance des bénéficiaires, la participation mensuelle moyenne après APA et crédit d’impôt varie de 33 € (pour les personnes les moins dépendantes en GIR 4) à 89 € (pour les personnes les plus dépendantes en GIR 1).
En outre, les taux d’effort des bénéficiaires de l’APA augmentent légèrement avec les ressources en raison notamment du fait que la participation financière qui leur est demandée augmente en même temps que le revenu dans les barèmes. Le taux d’effort varie de 0 % pour les moins aisés à 7 % pour ceux qui disposent des ressources les plus élevées.
En 2019 Le reste à charge moyen des 611 000 personnes de 60 ans ou plus résidents en EHPA, Ehpad et USLD serait de 1 957 € par mois avant prise en compte de l’ASH témoignant d’un niveau d’aide faible par rapport aux frais d’hébergement (2 385 € en moyenne par mois en 2019 : 1 875 € pour l’hébergement et 510 € pour la dépendance). Pour les usagers de ces établissements le taux d’effort de l’ordre de 147 % en moyenne est très important, même en tenant compte de l’ensemble des dispositifs publics qui leur apportent une aide financière. Avant prise en compte de l’ASH, quatre résidents sur cinq sont dans l’impossibilité de financer leurs frais de séjour à partir de leurs seules ressources « courantes ». Une fois décomptés les bénéficiaires de l’ASH, il reste six résidents sur dix (61 %) dont le reste à charge est supérieur aux ressources « courantes ». Les principales options pour financer ce reste à charge deviennent alors la mobilisation de l’épargne ou du patrimoine ou le financement par la famille ou des proches.