L’Observatoire national de l’action sociale (Odas) a présenté le 17 décembre dernier, son analyse annuelle des dépenses sociales des départements.  La présentation présente une situation duale : l’année 2019 présente de bons résultats avec des dépenses sociales relativement maîtrisées et des recettes dynamiques pour les départements ; et une année 2020 qui présente des signes marqués de la crise sanitaire, avant que la crise économique vienne accroître encore des difficultés qui devraient culminer vers 2022.

Sur le soutien à l’autonomie l’impact de la crise devrait être limité sur l’année 2020. L’Odas table ainsi sur une progression de 2% des dépenses pour les personnes handicapées et de 3% pour les personnes âgées. Mais l’impact de la pandémie sur les établissements et services, et tout particulièrement les EHPAD, ainsi que celui des mesures du Ségur de la santé, devront se refléter dans les résultats comptables dans la reprise des déficits éventuels lors de la tarification 2022. Sans oublier la nécessité de répondre aux graves difficultés des services d’aide à domicile, qui vont nécessiter d’aller au-delà d’une réforme a minima de leur tarification.
Au même titre que le RSA, les établissements et services pourraient donc constituer une « bombe à retardement » pour les départements, avec « une incidence massive » sur l’année 2022. De toute évidence, il faudra anticiper ces phénomènes au risque de les fragiliser un peu plus. 

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