Intervenant devant les rencontres internationales 2016 de la Silver Economie, puis devant l’assemblée générale de France Silver Eco, Pascale Boistard s’est prononcée pour « un développement de la filière au plus proche des usagers et des territoires, cohérent avec les écosystèmes d’acteurs et les compétences des pouvoirs publics sur ces territoires ». Derrière cette formulation, la secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées, entend relancer une filière qui peine à décoller en tant que telle.

Deux réunions du comité de filière depuis 2013

Lancée en 2013 par Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, et Michèle Delaunay, secrétaire d’Etat chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, la filière semblait promise à une croissance forte, face au vieillissement de la population des pays développés. Une situation qui n’est pas sans rappeler l’eldorado qui semblait promis aux emplois familiaux à l’époque du lancement du plan Borloo.
Si les initiatives et les réalisations se multiplient, il est difficile d’identifier ce qui relève vraiment d’un éventuel effet filière. Celle-ci peine d’ailleurs quelque peu à exister. Le comité de filière – qui réunit tous les acteurs concernés : pouvoirs publics, fédérations professionnelles, organismes de protection sociale, entreprises… – devrait être la colonne vertébrale de la filière et l’aider à se structurer. Mais il ne s’est réuni que deux fois depuis la création de cette dernière, en décembre 2013 et septembre 2015…
Pascale Boistard a donc fixé une nouvelle feuille de route à France Silver Eco, l’association qui porte la filière et en rassemble les différents acteurs. France Silver Eco devra notamment recentrer ses missions sur l’accompagnement des acteurs industriels et des collectivités territoriales. Elle devra également travailler à la création d’un observatoire dédié à la filière, animer un réseau centré sur l’achat public et élaborer une labellisation des produits et des services de la filière.
A défaut de label pour l’instant, France Silver Eco vient de lancer un portail de référencement des solutions du « bien-vieillir », afin d’aider les personnes âgées, les familles et les organismes financeurs à recenser et identifier plus facilement les solutions adaptées à leurs besoins.

« Reconnaître les écosystèmes locaux »

Pascale Boistard, demande également à France Silver Eco de « reconnaître la place des écosystèmes locaux ».
 Pour la secrétaire d’Etat, « les régions sont effectivement l’échelon pertinent d’installation de filières locales, portées par les conseils régionaux, les agences régionales de développement ou tout autre acteur qui y serait étroitement lié. Elles ont vocation à développer un écosystème favorable au développement des entreprises de leur territoire ».
Tandis que la région est ainsi le territoire d’élaboration et de structuration de l’offre, « les départements sont quant à eux le territoire de la demande, où se structure la politique de prévention et d’accompagnement de la perte d’autonomie, en lien étroit avec les politiques conduites par les conseils départementaux et les conférences de financeurs de la perte d’autonomie ». Pour Pascale Boistard, la rencontre de l’offre et de la demande dépend pour partie de la rencontre de ces écosystèmes, animés à des échelons territoriaux différents.

Jean-Noël Escudié / PCA

Source : Localtis.info

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